Méditation jeudi 14 mai 2020

«Sobriété et bonheur vont de pair». Pierre Rahbi

 Bonjour l’ami-e
Le printemps fleurit sur tout le pays. À son rythme, il déploie les feuilles des arbres, ce qui donne à notre forêt neuchâteloise des couleurs nuancées. Quand je prends la route du bas pour monter à la Chaux-de-Fonds, le paysage offre toute une gamme de verts allant du plus pâle au plus foncé.
As-tu la chance d’avoir un petit bout de nature?
Moi je t’emmène sur mon balcon.
Depuis mon déménagement, j’ai perdu un jardin. Aujourd’hui, je dispose de 3m2 que j’exploite pleinement : quelques bacs, une palette, une étagère et pleins de petits pots dans lesquels je plante légumes, herbes aromatiques et fleurs. Le moindre centimètre carré est utilisé.
Cet endroit est mon espace bien-être. Je profite de la vue et j’admire le lac et les Alpes. C’est là que je prie chaque matin, remerciant Dieu pour tant de beautés. C’est peut-être ça la sobriété heureuse.
Pour que ce jour qui se lève soit plus beau
Pour que le ciel de nos rêves soit plus chaud…
Ô Seigneur, donne-nous ton Esprit, ton esprit d’amour
Que la grâce et la paix te soient données de la part de Dieu, le grand jardinier.


Photo Christine Phébade Yana Bekima

Chante avec moi «Pour le jour qui se lève soit plus beau» All.35/19

Prière
Seigneur, donne-moi, jour après jour
De cultiver le jardin de mon cœur !
Que je travaille sans relâche cette terre
Jusqu’à ce qu’elle devienne légère !
Quand j’entends ta Parole,
Que je la reçoive avec attention,
La garde et lui donne la première place !
Qu’elle soit au lever du jour,
Le premier objet de mes pensées,
Et qu’elle habite ma méditation !

Martin Hoegger, méditation du 24 mars 2020
La Parole de Dieu, une semence.

Un petit tour dans la Bible
Ta parole est la semence

1 Pierre 1 : 22 à 23
«Aimez-vous les uns les autres de tout votre coeur, intensément,
vous qui avez été engendrés à nouveau par une semence non pas périssable mais impérissable, par la parole de Dieu vivante et permanente».

Esaïe 40 : 6 à 8
«Le sort des humains est précaire, comme celui de l’herbe, ils n’ont pas plus de vigueur que l’herbe des champs. L’herbe séche et la fleur se fane quand le souffle de Dieu est passé par là.
C’est bien vrai, les humains ont la fragilité de l’herbe mais la parole de Dieu se réalisera pour toujours»

Réflexion
Le samedi 9 mai aurait dû avoir lieu la Fête de printemps, organisée par des acteurs de la transition écologique de notre ville. La paroisse y était associée pour Paroisse verte et ma collègue Elisabeth et moi nous réjouissions de cette collaboration.
Le mardi 26 mai, la 5è soirée de Montagnes en Transition sera elle-même reportée. Le prêtre Nassouh Toutoungi et moi-même avions préparé un programme autour de la sobriété heureuse et de la décroissance, avec la participation de Florian Candelieri. Le témoignage de notre ami de la plateforme UP-La Chaux-de-Fonds nous avait touché, lui qui a adotpé avec son épouse un style de vie plus respectueux de la nature.
Deux événements qui me tenaient à cœur et que nous organiserons plus tard, par la grâce de Dieu.
Dans le passage de la première épître de Pierre, l’apôtre nous rappelle la fragilité de la vie humaine. Nous consacrons beaucoup d’énergie à développer des projets, à travailler, à engranger pour l’avenir. Et un jour arrive un virus qui remet tout en question et nos activités sont à l’arrêt.
Remettre Dieu au centre de nos vies chrétiennes, c’est aussi se poser les questions existentielles : de quoi dépend notre bonheur ? Avons-nous posé nos fondations sur la parole vivante et permanente de Dieu ? Elle nous promet une vie nouvelle qui n’émane pas de ce monde et qui n’a pas de fin.
Cette parole, Pierre nous encourage à la mettre en pratique, à nous y attacher pour résister aux épreuves et cela commence par l’obéissance à la Vérité et l’amour sincère des frères et des sœurs en Christ.

Pour aménager mon petit univers nature, je me suis inspirée du livre «Un potager chez moi, sans jardin!» Au détour de chaque page, nous sommes invités à nous poser les bonnes questions : l’ensoleillement, l’arrosage, le bon terreau, le bon pot, les bons outils, etc. Le but étant la joie de manger nos produits, d’observer les insectes de passage et de jouir du parfum des fleurs. Bref, d’exalter la beauté de la biodiversité.
Tout cela est éphémère, je m’expose aussi au risque des maladies, des pucerons, si je n’y apporte pas les bons soins. Cependant, l’an prochain, je pourrai recommencer.
«Le bonheur est simple et vrai! Ici nous sommes dans la surabondance triste et dans un système qui fait en sorte que le citoyen se sente toujours frustré. Nous arrivons à une prise de conscience que le toujours plus est un leurre. A mes yeux, sobriété et bonheur vont de pair. » (1)
La semaine dernière, j’ai partagé sur mon compte Facebook une photo de la vue que j’ai depuis mon balcon. Les commentaires étaient très positifs, les amis me rappelant que je suis chanceuse, qu’ils m’envient.

Ils ont raison, nous avons de la chance.
Chance ou bénédiction ? Je sais au fond de moi que ma vie est entre les mains du Dieu vivant, et que sobriété, simplicité et bonheur vont bien de pair.
Mon bonheur est fondé en Christ, Il est mon berger et je ne manque de rien.
Je t’invite à être dans la reconnaissance du moindre bienfait dont Dieu fait don. C’est le chemin vers le bonheur.
Amen


Illustration Martin Jarrie, «Mon jardin secret»
Expo «J’ai mangé la peinture», Genève 2019

 Bénédiction
Dieu des jardiniers et des amoureux de la nature
Nous avons de la valeur à tes yeux
Conduis-nous pour que nous devenions les protecteurs du monde
et non des prédateurs.
Instruis-nous pour que nous semions la beauté et non la désolation,
pour que nos cœurs ne cherchent pas notre seul profit.
Bénis-nous, nous tes créatures appelées à renaître à une vie nouvelle.
Conduits, instruits, bénis. Amen.

Christine Phébade Yana Bekima

Chant final
Je continue à te faire découvrir la famille Charras et ses interprétations fraîches et joyeuses.
Aujourd’hui, «Quand Dieu est là»

Bibliographie
(1) Pierre Rabhi, Conversation : «La nature est intelligente : il est là le miracle de la vie»
revue Panorama n°523, novembre 2015.