Méditation, 25 mai 2022

Bonjour et cordiale bienvenue à vous qui nous rejoignez pour ce temps de méditation.

Pour commencer…

Agnus Dei de Samuel Barber, interprété par le Choeur de la radio flamande (2015)

Seigneur,
tu m’offres cette nouvelle journée, pour que je la vive en toute conscience
et que je connaisse le mystère de la vie.
Apprends-moi à être vraiment présent.e à l’instant,
et que je sache apprécier le goût de la vie.
Tu es à tout moment près de moi.
Tu es là, en moi, dans toutes les rencontres que je fais.
Tu me parles à chaque occasion.
Offre-moi un coeur qui sache écouter, qui soit prêt à obéir à ton appel.
Anselm Grün

Evangile de Jean, chapitre 16
Je ne vous ai pas dit cela dès le commencement, parce que j’étais avec vous. Maintenant, je m’en vais auprès de celui qui m’a envoyé et aucun d’entre vous ne me demande : «Où vas-tu ?» Mais la tristesse a rempli votre coeur parce que je vous ai parlé ainsi. Cependant, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que je parte, car, si je ne pars pas, celui qui doit vous aider ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai.

Demain l’Ascension…. où commence le ciel ?

Le temps du Carême, puis les fêtes pascales, Vendredi Saint, Pâques… et demain l’Ascension et bientôt Pentecôte me suggèrent cette histoire* de limite.
Limite entre le ciel et la terre, entre la vie et la mort, entre l’avenir et le présent.

Des enfants sont occupés à dessiner.
Et comme tous les enfants de leur âge, ils crayonnent une bande bleue au sommet de la feuille pour faire le ciel.
L’un d’eux a fait une bande plus large que celles des autres.
Le groupe se pose donc une grave question : «Où commence le ciel ?»
Après de longues discussions, Nicolas, le plus rêveur de tous, déclare avoir trouvé la réponse.
«Le ciel, dit-il, ça commence ici !»
Et de son index, il touche le sol.

* librement adapté d’une histoire recueillie par Marie-Françoise Salamin dans Quelques chemins de vie. Ed du Signe 1999.

Où commence le ciel ?
Arrête, où cours-tu donc ? Le ciel est en toi : et chercher Dieu ailleurs, c’est le manquer toujours. Le Royaume de Dieu est en nous. Je ne suis pas hors de Dieu, Dieu n’est pas hors de moi. (…) Agrandis ton coeur, Dieu y entrera : tu dois être son royaume, Il veut être ton roi.  Angelus Silesius

Persévérer
Persévérer à chercher davantage
la saveur que le savoir, le balbutiement
que la rhétorique satisfaite.
Persévérer en ces temps de fer
à faire crédit à ce qui est fragile,
à ce qui fait faillite.
Persévérer à avoir foi
en chaque homme,
à préférer être déçu dix fois
plutôt qu’hostile en une seule fois.

Persévérer à n’investir
que dans le sable
qui coule entre les doigts
et dans les espérances
non cotées en bourse.
Persévérer à croire
que l’instinct primordial
en chaque homme
est la vénération
et que c’est la répression
de ce désir qui rend haineux et fou.

Persévérer à voir Dieu partout.
Entre les lignes des slogans,
dans les caniveaux des villes
et sur les murs des banlieues,
à l’entendre dans le braillement
des haut-parleurs, et dans le frrrrrt…
d’un oiseau envolé.
Persévérer à préférer que la raison
me quitte plutôt que l’espoir.
Et l’espoir plutôt que l’amour.
Persévérer. Pour que la gangrène
de l’indifférence ne se propage pas.  Christiane Singer

Pour rester dans la méditation, porter notre monde dans la prière…
You raise me up  interprété par Martin Hurkens (le boulanger devenu chanteur lyrique !), in the city of Maastricht en 2010.

Bonne journée sur la terre comme au Ciel !

Francine Cuche Fuchs

Pour poursuivre, si ça vous dit… Extrait du livre de Christiane Singer : « Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? » Lu par Anne-Laure Cabos.