Méditation vendredi 8 mai 2020

Bienvenue à vous, qui nous rejoignez pour un moment méditatif.

Pour commencer : Chant : Comme Lui – Robert Lebel

Refrain :
Comme lui, savoir dresser la table
Comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour
Et servir par amour
Comme lui

1. Offrir le pain de sa Parole
Aux gens qui ont faim de bonheur
Être pour eux des signes du Royaume
Au milieu de notre monde

2. Offrir le pain de sa présence
Aux gens qui ont faim d’être aimés
Être pour eux des signes d’espérance
Au milieu de notre monde

3. Offrir le pain de sa promesse
Aux gens qui ont faim d’avenir
Être…

Lecture biblique :

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête.
Or, quelques-uns s’indignaient : « A quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent et en faire don aux pauvres. » Et ils la critiquaient. Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? C’est une action charitable qu’elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait faire. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : Partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. » Marc 14:3-9

Qu’est-ce qui fait la valeur de ma vie ?
Et si aujourd’hui je devais quitter la terre et les miens,
serai-je prête ?
Prête à plier bagage ? Prête pour mon dernier voyage ?
Que laisserai-je pour les miens et ceux que j’aime ?
Quelques beaux souvenirs, quelques anecdotes,
Et un corps froid…et c’est tout ?

Un aller simple sans regret,
Un aller simple vers le Père,
Mais voilà, le train de départ n’est pas pour tout de suite,
Il y a là, posé près de moi, un flacon d’albâtre d’un parfum pur et d’une grande valeur.
Pourquoi est-il là ?
Te souviens-tu de ce parfum qui,
d’un geste d’amour parfaitement lucide,
fut répandu sur Jésus ?
De cette femme qui, par avance à parfumer Jésus
pour le jour de son ensevelissement ?
Et bien ce parfum il est le tien, qu’en ferai-je ?
Et toi, si avant de quitter cette terre,

il t’était donné un flacon d’albâtre de ce parfum précieux,
qu’en ferai-tu ?

Vy Tirman

En complément, ce beau texte du frère Franck Dubois du couvent de Lille :

« Je me souviens du jour, mais je n’étais pas là,
où la femme au parfum déversa sur ta tête le prix de son amour,
le plus tendre ornement pour parer à l’avance ton corps de Sauveur,
promis à mille outrages.
Ce parfum… l’as-tu senti, là-haut, sur le bois du supplice, alors que de la mort rodait déjà le fiel ? A-t-il donc adouci l’aigreur du vinaigre, racheté par avance ce goût des plus amers que tu gardais en bouche en quittant notre monde ?
Le baume a-t-il agi, pour calmer les blessures ? La couronne d’épine a-t-elle pesé moins lourd sur tes cheveux perlés inondés de tendresse ? Et tes pieds fatigués d’avoir couru longtemps, usés par les chemins où tu portais ton Verbe, tes pieds ont-ils goutté un peu de cette myrrhe bénissant sans un bruit le sol profané par le sang répandu alors que tu mourais ? L’espoir pouvait s’éteindre, mais le parfum lui-même gardait ta sépulture.

Je me souviens du jour, j’aurais voulu y être, où la femme, pour moi, pour nous, criait mais en silence, le regret et la peine, l’allégeance éternelle, le respect, et l’amour dans un geste parfait qui lui venait du cœur.
Je me souviens du jour, et c’est demain, peut-être, où le flacon brisé répandra sur le monde à nouveau sa saveur. Alors tu reviendras, accueillant largement tous ceux qui sur la terre auront soigné ton corps en imitant le geste de la femme au nard pur, sur d’autres corps brisés. Heureux qui dans le monde veillent sur son parfum ! »

En hommage à Celui qui a partagé nos meurtrissures,
et qui nous a devancé dans sa mort pour nous relever.
En hommage à ceux qui meurent aujourd’hui dans la solitude,
loin des leurs, privés de leur tendresse.
En hommage à tous ceux qui combattent au quotidien auprès des malades, au péril de leur vie.