Méditation mardi 28 avril 2020

« Nous sommes des oiseaux migrateurs, en route vers un pays nouveau »

Récemment j’ai vu un film sur les oiseaux migrateurs où le régisseur a réussi d’installer une caméra sur le dos d’un aigle et nous, les spectateurs, nous pouvons suivre son vol au-dessus des mers, des continents, des montagnes. Un autre monde s’ouvre.

Nous aussi, nous sommes en route, le chemin de notre vie nous amène à travers des montagnes, parfois hautes et difficiles à traverser.
Il nous amène à travers des hauts et des bas, des jours et des nuits.
Partir pour de nouveaux horizons, partir vers l’inconnu, chers frères et sœurs : en faisant cela, nous ne sommes pas seuls.
Il existait un ordre monastique où les moines étaient en route, en train de marcher, pendant toute leur vie. Ils marchaient sans cesse pour illustrer le fait, que notre vie sur cette terre est un chemin permanent vers Dieu.
Un des cantiques dans notre recueil de chants parle de cette route. Je vous invite à l’écouter ou/et à le chanter :

Alléluia 47/04

Être en route est une image de la vie humaine : Pensez seulement aux nombreux changements qui ont lieu pendant notre vie : Enfance, jeunesse, l’âge adulte, la retraite. Le jeu, la découverte, le travail, le repos. Aussi les plantes nous font remarquer ce changement d’une manière impressionnante : le vert clair du printemps, le rouge de l’été, orange et brun pour l’automne et le blanc pour l’hiver.

La vie ne s’arrête jamais. Nous ne pouvons pas nous arrêter. « Nous sommes des oiseaux migrateurs, en route pour un pays nouveau », c’est ainsi qu’Ernesto Cardenal, le prêtre de l’Amérique du Sud s’est exprimé.

Et le Psaume 23 dit :
« Le Seigneur est mon berger,
je ne manquerai de rien.
Il me met au repos dans des près d’herbe fraîche,
il me conduit au calme près de l’eau.
Il ranime mes forces, il me guide sur la bonne voie,
parce qu’il est le berger d’Israël.
Même si je passe par la vallée obscure,
je ne redoute aucun mal,
Seigneur, car tu m’accompagnes.
Tu me conduis, tu me défends,
voilà ce qui me rassure. » versets 1-4

Aussi Jésus était en route vers les gens, ouvert pour leurs destins et lui aussi n’était pas seul.
Dans tout ce qu’il faisait se manifestait ce Dieu qu’il appelait Papa, pour nous montrer un Dieu qui prend soins de nous. La proximité de Dieu se révélait dans celle de Jésus auprès de nous. Il voulait, que nous aussi, nous, êtres humains, soyons en route, poussés par la même envie de Dieu que lui-même. Il voulait des êtres humains en route à la recherche de Dieu. Saint Augustin, le grand philosophe et théologue de l’ancien temps a écrit :
« Notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en toi ». D’après lui l’être humain est rempli d’une faim de sécurité illimitée. St. Augustin avait cherché ce fondement pendant toute sa vie et à la fin il avoua, que le but de sa recherche était Dieu. Seulement après avoir trouvé Dieu, son cœur trouva le repos dont il avait besoin, comme nous aussi.

Et il en disait : Je ne crois pas, qu’il existe quelque chose, dont j’ai tellement envie, si ce n’est Dieu.

Une chose est certaine : Nos chemins de vie nous mènent à travers des différents sentiments et périodes, à travers des endroits, des pays, à travers des engagements différents jusqu’à l’endroit où nous trouvons pour toujours la plénitude de l’éternité.      Amen

Elisabeth Müller Renner, pasteure