Méditation mercredi 23 juin 2021

Ces derniers mois nos champs ont été arrosés de pluie, puis le soleil a fini par refaire son apparition, permettant aux plantes, aux arbres, à la nature tout entière de se déployer avec abondance et diversité !  Certes la grêle qui a déferlé ce mardi sur notre région a mis a mal les toitures, les voitures, et bien des jardins, hélas…
Quoi qu’il en soit, nous ne souffrons pas cette année encore de la sécheresse, de la canicule, et nous avons une nature qui nous émerveille à chaque instant !

Ce matin, je vous invite à découvrir cette eau qui nous désaltère, qui rafraîchit, qui repose en nous laissant travailler par la Parole pour atteindre notre Source commune, au-delà de tout ce qui nous préoccupe et nous sépare.

Prière d’ouverture

Seigneur nous voici assis ce matin pour un temps de recueillement. Donne-nous de savoir recueillir cette eau dont nous avons tant besoin. Sois pour chacune et chacun comme une source qui rafraîchit, comme un ruisseau qui murmure, comme une fontaine qui désaltère. Amen.

J’ai soif de ta présence

Prière d’humilité inspirée de S. Schell, pasteure  
Seigneur, je m’incline devant toi avec humilité.
Tu offres une eau claire, en suffisance à ma soif, et si souvent je trouble l’eau des autres.
Tu me montres le chemin escarpé qui conduit à la source d’eau vive, et si souvent je m’en écarte, préférant boire à des eaux plus enivrantes sur les grandes routes ensoleillées.
Tu me parles d’abondance et de don, et si souvent j’ai peur de manquer et peur de donner.
Toi qui connais nos désirs les plus secrets, toi qui sais aussi combien la route est parfois longue et difficile, viens nous rafraîchir et nous abreuver de ton pardon. Amen.

Paroles de grâces inspirées de F. Carillo, pasteure, écrivaine
Laisse couler en toi la source
Et tu sauras combien tu avais soif
Laisse passer en toi la vie
Et tu sauras combien tu étais mort.
Laisse respirer en toi le désir
Et tu sauras combien tu étais lié.
Laisse vivre en toi l’amour
Et tu sauras combien tu étais seul.
Laisse naître en toi la Présence
Et tu sauras combien tu étais absent.
Laisse-toi trouver par Celui qui est le visage de ton humanité
Et tu te sauras à jamais enfant de l’Esprit.

Jean 4, 10 et 15 : extrait du dialogue entre Jésus et la femme samaritaine
« Si tu savais le don de Dieu, quel est celui à qui tu parles, c’est toi qui m’aurais demandé de te donner l’eau vive. Car l’eau que je te donnerai en toi sera source de vie » (…) « Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie jamais soif. »

Si tu savais le don de Dieu (chant de l’Emmanuel)

Plusieurs pistes pour notre méditation

« Si nous connaissions le don de Dieu, les puits ne nous sembleraient pas si obscurs, et plus rien en nous ne résisterait à la visite des profondeurs. Les margelles de puits seraient notre lieu de vie et nous y rencontrerions ceux qui ont soif encore. Nous aurions soif ensemble. »
Marion Muller-Collard, pasteure et écrivaine (in Détails d’Evangile)

 « En creusant, la surface des dogmes et des appartenances s’éloigne, nous remontons à la source commune. Le don de Dieu ignore les querelles qui nous divisent, le don de Dieu se moque de nos usages qui séparent hommes et femmes, juifs, chrétiens, musulmans, homos et hétéros, étrangers et indigènes, etc. Le don de Dieu interroge les profondeurs de nos vies. »
Inspiré de Marion Muller-Collard, pasteure et écrivaine (in Eclats d’Evangile)

« Dans la vie spirituelle, nous sommes souvent confrontés à nos échecs, à nos manques d’amour. Pouvons-nous accepter que Jésus se tienne patiemment au bord de notre puits ? Qu’il nous invite à descendre, avec lui, de plus en plus profondément, dans un travail sur nous-mêmes, exigeant, mais libérateur ? »

« Il n’y a pas de foi qui ne commence par une quête, une soif, une interrogation (…) Avoir soif, c’est accueillir le manque qui est en nous. La foi inscrit la soif en tension avec l’Évangile. »

Cherchez d’abord le Royaume de Dieu

Ta création, ô Père, devrait être un jardin.
Mais elle est un désert pour tant et tant de gens. Désert de nourriture, désert de travail, désert d’affection, désert de spiritualité, désert d’humanité.
Nous t’en prions : crée dans le monde des oasis pour tous ceux qui en ont besoin, fais jaillir de l’eau fraîche des déserts, au sens propre comme au sens figuré.
Toi qui nous as confié cette création, sois avec toutes celles et ceux qui se battent pour préserver la nature intacte, délivrée des multiples souillures, donne-nous la force de ne pas succomber à la tentation de brader les biens de la terre…
Nous te prions aussi pour tous les hommes et les femmes qui aspirent à une vie meilleure, et qui sont sur le point de succomber à leur soif, donne-leur le courage, accorde leur d’espérer en toi jusqu’au moment où la justice coulera comme de l’eau et ta miséricorde comme un fleuve inépuisable. Amen.

Les mains ouvertes devant toi Seigneur / Odette Vercruysse

Bénédiction irlandaise
Que la route s’ouvre à ton approche
Que le vent soit toujours dans ton dos
Que la lumière du soleil réchauffe ton visage
Que la pluie ruisselle dans ton champ.
Et jusqu’à ce que nous nous revoyions,
Que Dieu, l’au-delà de tout et le tout proche
Vous garde dans la paume de sa main. Amen.

Karin Phildius, pasteure

En bonus :

Eau vive / Guy Béart

Méditation mercredi 16 juin 2021

« Le royaume de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint. Viens Seigneur, et ouvre en nous les portes de ton royaume »
Soyez tous et toutes les bienvenus pour la méditation de ce jour d’été.

Pour nous mettre devant Dieu, créateur de tout qui vit, je vous invite à chanter ou à écouter le cantique « les cieux et la terre célèbrent en choeur.. », dans notre psautier : ALLELUIA 41/17

Je vous invite aujourd’hui à réfléchir sur la beauté et la confiance. Commençons par le texte biblique :

Dans l’évangile de Matthieu au chapitre 6 nous lisons aux versets 28 à 30 :
« Pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas et ne tissent pas des vêtements. Pourtant, je vous le dis, même Salomon, avec toute sa richesse, n’a pas eu de vêtements aussi beaux que l’une de ces fleurs »

TABLEAUX DU PEINTRE EMIL NOLDE

Laissez-moi poursuivre avec une histoire : Un vieil homme juif se trouve sur un balcon, un soir pendant un orage et regarde Jérusalem. Il était parti vivre en Israël après la guerre. Et pendant que les éclairs et le tonnerre déchirent le ciel, l’homme se souvient que dans l’enfer du camp, sa seule consolation était ce sur quoi les nazis n’avaient aucun pouvoir :le tonnerre, les éclairs, les étoiles, les nuages, le crépuscule, la pluie, le bleu du ciel, le vert des arbres plus loin, le jaune des rayons de soleil. Le fait que la nuit tombe et que le jour se lève. « C’est dans ce monde que je me suis transporté en pensées, chaque heure où j’étais éveillé », dit il.

MUSIQUE : Taizé : Qui regarde vers Dieu resplendira, sur son visage plus d’amertume

C’était alors le printemps en Galilée et les journées pluvieuses et plus chaudes avaient transformé lentement ce qui était desséché en étendues mouvantes et ondoyantes de fleurs de toutes espèces. Des anémones, des bleuets, des marguerites, des coquelicots, des lis blancs, des tulipes sauvages, de la camomille et au milieu-Jésus.

« Regardez les oiseaux du ciel, observez les lis des champs. »
Ces messagers ailés et libre du ciel, ces témoins de la vie qui nous enseigne.
Regardez donc derrière vos sécurités, vos armures à quel points ils évoluent sans protection dans le vent et s’élèvent dans les airs- calmes et sereins.
Regardez : la vie n’est pas une récompense pour une prestation fournie, elle n’est pas due à nos luttes et à nos peines. La vie est un don, une bénédiction, une promesse. Regardez donc les lis dans les champs : il leur suffit d’être ce qu’ils sont et devraient être : les lis dans les champs ne se soucient pas d’être des roses ou des chênes.
Regardez encore : la vie signifie beaucoup plus qu’utilité et profit.
Et non, les déclarations à propos des lis des champs et des oiseaux n’ont rien à voir avec une vision romantique. Jésus n’appelle pas à la vie des fleurs et des oiseaux mais à prendre conscience de ce qui a été créé et des êtres créés. L’inquiétude à propos de nos lendemains nous empêche parfois de voir la beauté du monde et sa souffrance criante.
C’est pourquoi : regardez, regardez bien et comprenez.

Ecoutons maintenant la chanson de Josh Groban, You raise me up.

https://www.youtube.com/watch?v=Wg-Dt2sCVS4

Le vieux juif qui se tient de nuit sur sa terrasse qui surplombe Jérusalem a trouvé une consolation dans ce qui échappait à la monstruosité et à l’injustice. Même si nous avons l’impression que rien ne s’améliore, la Terre conserve son souffle. Et la beauté, la chose apparemment la plus inutile dont le ciel s’est paré continue à rayonner de mille éclats. Et la bonté qui cherche à préserver notre maison commune pour tous et tout ce qui respire ne s’épuisera jamais.
Regardez les oiseaux du ciel et les lis des champs.    Amen

Élisabeth Müller Renner, pasteure