Méditation 1er décembre 2021

Avent

« Toi qui est lumière
Toi qui es l’amour
Mets dans nos ténèbres
Ton Esprit d’amour »

Soyez les bienvenus, lecteurs, lectrices de cette méditation dans la période de l’Avent !

Est-ce que vous reconnaissez ces images, ces plantes ?

Elles sont la décoration de Noël de la ville La Chaux-de-Fonds, ces belles lumières suspendues dans les rues qui provoquent cette ambiance de chaleur et de mystère.

Souvent les gens me disent: Comme le temps passe vite. Même moi, j’ai l’impression que le dernier temps d’Avent était hier ou peut-être avant-hier. Mais une année a passé, le printemps qui avait du mal à réapparaître. L’été avec ses journées pluvieuses et froides et l’automne avec ses couleurs multiples qui nous a fait sortir. Même l’hiver nous a apporté quelques surprises : alors que l’année passée il s’est installé plus tôt, cette année les flocons sont tombés juste autour du 1er Avent !

Et ce dimanche nous allons célébrer le 2 dimanche de l’Avent et très bientôt Noël. Le plus beau souvenir de cette période est pour moi toujours celui de la rose, qui, en un hiver glacial, fleurit à minuit, réjouissant et encourageant les gens avec son odeur et sa beauté, nous incitant à tenir bon pendant les jours et nuits sombres et à nous faciliter l’attente du printemps prochain.

CANTIQUE 32/16 (ALLELUIA)

Une paroissienne m’a raconté qu’elle posait toujours une rose à côté de la photo de son mari défunt. Ce geste peut être vu en rapport avec Noël. A Noël il s’agit de se souvenir de ce qui nous porte et nourrit. Il y a plus de 2020 ans est né celui qui change la face de ce monde. Il s’appelle prince de la paix, fils de Dieu, Seigneur, Emmanuel. Tous ces noms qu’on lui donne ont un rapport avec Dieu et avec nous: Dieu avec nous, c’est ça la bonne nouvelle. Dieu lui-même est venu vers nous, et il s’est uni avec nous de façon permanente et pour toujours. Il n’y a pas d’endroit où Dieu ne peut être près de nous. Plus tard dans sa vie, Jésus de Nazareth a parlé aux gens par d’innombrables paraboles et histoires de cette proximité de Dieu. Il a comparé Dieu avec un berger qui cherche un mouton égaré et le porte doucement à la maison.
Nous lisons dans Luc 15, les versets 3 à 6 :
« Jésus leur dit alors cette parabole :
Si quelqu’un parmi vous possède cent moutons et qu’il perde l’un d’entre eux, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans leur pâturage pour partir à la recherche de celui qui est perdu jusqu’à ce qu’il le retrouve ? Et quand il l’a retrouvé, il est tout joyeux : il met le mouton sur ses épaules, il rentre chez lui, puis appelle ses amis et ses voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé mon mouton, celui qui était perdu ! »

Perdu dans la peur du futur, de la solitude, des souffrances, de la vieillesse, de la mort. Quelques fois, nous nous sentons si perdus. La nuit est parfois profonde et garde prisonnier le cœur. Sur des chemins sombres nous errons. « Amène-nous vers ta nouvelle journée où nous serons transpercés par ta lumière » dit Jörg Zink, le grand théologien. D’être transpercés par la lumière de Dieu, c’est ce dont nous avons toujours besoin et ce qui est célébré à Noël. La lumière de Dieu rayonne au-dessus de nous comme jadis l’étoile lumineuse qui se levait au-dessus de l’étable. Il y a encore une autre parabole (dans Marc 4, 35-41) qui décrit Dieu comme celui qui nous recherche, qui est près de nous et qui nous accompagne dans les hauts et les bas de tous les temps et toutes les saisons. C’est l’histoire de la tempête. De la peur de couler, du sentiment d’être livré sans protection à toutes les tempêtes de la vie. Mais l’histoire nous apprend que nous ne sommes pas seuls dans ces tempêtes. Même si nous devons passer par là, qu’il y a quelqu’un qui nous accompagne, qui nous tient et qui nous porte. Et cette histoire de la tempête nous enseigne que nous sommes capables de faire face à ces tempêtes de la vie, ces ruptures, ces moments d’insécurité, ces doutes et ces souffrances. Avec Dieu nous pouvons avancer dans notre vie, supporter les souffrances et misères sans nous effondrer.

« Adeste fideles, approchez-vous, vous qui croyez »

Ecoutons ce beau cantique de Noël interprété par la chanteuse irlandaise ENYA

Nous célébrons la naissance de celui qui nous entoure avec amour. Les moments où nous nous sentons le plus perdu ne sont pas la fin, car cette présence de Dieu que nous fêterons ne sera jamais perdue.

Prions :

« Le dernier rayon de lumière parcourt la prairie baignée dans le silence du soir.
Père, laisse-nous apercevoir le soleil.
Amène-nous dans ta lumière »

Que Dieu vous bénisse !

Amen

Elisabeth Müller Renner, pasteure