Médiation mercredi 20 octobre 2021

« Que l’assoiffé vienne, que celui qui le veut reçoive l’eau de la vie, gratuitement »

Soyez, cher lecteurs et lectrices les bienvenus pour cette méditation à la fin du mois d’octobre.
Je vous invite à commencer par un chant qui se trouve dans Alléluia Nr 21/03 pour nous remettre devant Dieu :

Pendant les vacances d’été, avec mon mari, nous avons marché le long des bisses au Valais et nous avons pu contempler des affiches avec des photos et des explications sur la construction très aventureuse de ces bisses : les constructeurs donnent l’impression de travailler dans le vide, juste attachés par un fils.
Cette expérience m’a fait penser au Psaume 121 :

« Je regarde vers les montagnes :
Y a-t-il quelqu’un qui pourra me secourir ?
Pour moi, le secours vient du Seigneur,
qui a fait le ciel et la terre.
Qu’il te préserve des faux pas,
qu’il te garde sans relâche ! »

Les montagnes dans leur majesté peuvent ou pouvaient faire peur, nous le lisons, mais Dieu le créateur est celui qui garantit le secours, qui nous garde de faux pas.

Le peintre Giovanni Segantini s’est beaucoup intéressé aux montagnes, les a grimpées et peintes :

Segantini est né le 15 janvier 1858 en Autriche.
Son enfance était très difficile :
Tôt il perd sa maman, son père le place chez une de ses filles d’un premier mariage. La jeune fille, dépassée par ces évènements, ne voit aucune possibilité de s’occuper correctement du jeune Giovanni et par la suite il devient un être humain sans abri, sans famille, errant d’un lieu à l’autre, pauvre et solitaire.
Plus tard il est mis dans un orphelinat où un Curé découvre sa fantaisie et son don pour la peinture. Cela lui permet de développer son propre style et il commence de découvrir l’importance de la lumière comme porteur de l’espoir et de consolation.
Giovanni Segantini passe par plusieurs étapes et villes en Europe, longtemps il reste à Milan.
C’est un chercheur de lumière, je l’ai évoqué tout à l’heure. A Maloja dans l’Engadin où il passe les dernières années de sa vie, il est fasciné par les montagnes, la vie rurale et villageoise, les alpages. Il fabrique des œuvres monumentales, peintes en plein air.
Il grimpe les montagnes de plus en plus hautes, toujours à la recherche d’un maximum de lumière. Il peint les gens simples, des agriculteurs, éleveurs de bêtes, dont leur regard est baissé vers le sol. La nature qui les entoure est idéalisée.
Gravement malade, Giovanni Segantini monte une dernière fois vers sa cabane de montagne préférée -qui porte aujourd’hui son nom. Il meurt à l’âge de 41 ans. Ses dernières paroles : «  je voudrais voir mes montagnes ».
Je vous invite à contempler le tripticho  Werden (la vie, croître) –Sein (exister, se reposer) – Vergehen (la mort, s’évanouir). Segantini l’a peint l’été de sa mort, en plein air et c’est son œuvre la plus connue.


TABLEAU « WERDEN » GIOVANNI SEGANTINI
Une mère et son enfant se trouvant sur l’alpage. Les pieds de la maman sont enracinés dans la terre, un arbre suit son corps et se perd dans le ciel. C’est l’image pour la vie qui commence sur la terre, qui grandit (enfant, arbre) et finit dans le ciel.

 


TABLEAU « SEIN » GIOVANNI SEGANTINI
Nous voyons des gens et des animaux rentrant le soir. Les êtres vivants sont inclus dans le cercle de la vie. Le paysage est paisible, on ressent le calme de cet alpage. Les gens ne courent pas, mais marchent gentiment.
La moitié de l’image cependant montre le ciel. L’horizon est très bas, les pointes des montages semblent être proches. Et de nouveau il y a cette lumière au ciel qui couvre la scène de la vie quotidienne. Nos yeux sont attirés par le jaune, le bleu clairs et le blanc de ce ciel et de sa lumière dont le peintre avait tellement besoin.

 


TABELAU « VERGEHEN » GIOVANNI SEGANTINI
Nous voyons un paysage hivernal avec beaucoup de neige. Un cheval attend devant une maison où apparaît un cercueil. Le regard du spectateur est attiré par un immense nuage, peint en jaune clair, signe d’espoir. La vie est achevée et ouverte vers le ciel et sa lumière.

Ecoutons le beau cantique « Amazing grace » Quelle grâce !

Continuons dans le Psaume 121 pour lire combien Dieu nous protège jour et nuit :

« Lui qui garde Israël
sans le relâcher, sans dormir,
il te gardera,
il reste à tes côtés
comme une ombre protectrice.
Ainsi pendant le jour
le soleil ne te nuira pas,
ni la lune pendant la nuit.
Le Seigneur préservera ta vie,
il te garera de tout mal.
Oui, le Seigneur te gardera
de ton départ à ton arrivée,
dès maintenant et toujours ! »

Que Dieu vous bénisse                            Elisabeth Müller Renner